1. Frotter, nettoyer avec l'étrille.
Ces chevaux, ces mulets sont bien étrillés.
Étriller un cheval.
2. (Figuré) Faire payer trop cher une prestation.
Ce marchand étrille ses clients.
3. (Figuré) (Familier) Battre quelqu'un, le maltraiter.
? Si vous vous imaginez que je suis un type qui se laissera étriller sans rien dire, comme vos conscrits, vous vous fourrez joliment le doigt dans l'oeil, messeigneurs?
(H. G. Wells, La Guerre dans les airs, 1908, traduction d'Henry-D. Davray et B. Kozakiewicz, Mercure de France, Paris, 1910, p. 351 de l'éd. de 1921)
? Cogolin, tu parles sans avoir été interrogé. À la prochaine impertinence de ce genre, tu seras étrillé.
(Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, coll. « Le Livre populaire » #31, 1907)
4. Nettoyer avec soin à l'aide d'une étrille.
Il lava la voiture jusqu'à ce qu'il la vît reluire comme une glace ; la jument fut si proprement étrillée qu'on n'eût pu trouver un atome de crottin ou de poussière sur sa robe grise.
5. (Fig.) Critiquer sévèrement.
6. (Fig., fam.) Maltraiter physiquement.
- Si vous vous imaginez que je suis un type qui se laissera étriller sans rien dire, comme vos conscrits, vous vous fourrez joliment le doigt dans l'oeil, messeigneurs...