1. Personne à la rue, ou logeant dans des squats ou des lieux d'hébergement.
Tout le monde savait qu'elle n'était qu'une sans domicile fixe sans le sou.
2. Les personnes sans-abri, sans domicile fixe (SDF), sans logis ou itinérants, sont des personnes qui résident et dorment dans des lieux non prévus pour l'habitation tels que cave, parking, voiture, entrepôt et bâtiment technique, parties communes d'un immeuble d'habitation, chantiers, métro, gare, rue, terrain vague, etc. et errent habituellement dans la rue ou l'espace public.
3. (Familier) Vagabond, misérable.
Et les pauvres, les faibles, les va-nu-pieds, tous ceux qui n'ont pas de voix ?
(Driss Chraïbi, La Civilisation, ma Mère !?, « Avoir », Chapitre 2, Folio, 1972)
Un groupe d'enfants, de ces petits sauvages va-nu-pieds qui ont de tout temps battu le pavé de Paris sous le nom éternel de gamins? accourait vers le carrefour où gisait Gringoire.
(Victor Hugo, Notre-Dame de Paris, 1831)
4. Personne vivant dans la rue, sans logement.
Le collectif Les Morts de la Rue a annoncé hier dans un communiqué qu'il avait recensé 145 sans-abri « morts dans la rue » de novembre 2006 à mars 2007, dont 91 en Ile-de-France.
5. (Désuet) Personne sans logement.
Un sans-logis.
6. (Populaire) Clochard.
Des flics allaient et venaient, débonnaires, surtout attentifs à ne pas poser leurs godasses sur des détritus, ce qui leur auraient fait perdre l'équilibre et ramasser un gadin incompatible avec leur dignité. Ils frôlaient des clodos et des tapineuses.
(Léo Malet, Le soleil n'est pas pour nous, 1949)
Il a l'air d'un vrai clodo.
7. (Anglicisme) (Familier) (Canada) Personne antisociale aux manières insolentes, qui a un penchant pour l'intimidation et la délinquance.
J'suis plutôt du genre ordinaireLe portrait tout craché d'mon pèreJ'sui l'anti-bum du quartierQui chante ses tounes au monde entier
('Confidences', Roch Voisine, Album audio, 2012, RVI)
A priori, on n'y reconnaît guère la griffe de Dalpé : pas de bums, pas de milieu tough gonflé à la testostérone, où le crime est un mode de vie.
(Le Devoir, 8-9 avril 2006)
Belle et Bum, émission de variétés de Télé-Québec.
8. Le bum (ou bom) est une langue bantoïde des Grassfields parlée par environ 21 400 personnes (2001) dans la région du Nord-Ouest au Cameroun, dans le département du Boyo et l'arrondissement de Bum, particulièrement dans le village de Fonfuka.
9. (Vieilli) Qualifie un scélérat, un mauvais garnement.
? Eh bien, l'homme qui, cette nuit, a été visité par Marion est un aventurier de sac et de corde, tout frais débarqué à Paris
(Michel Zévaco, Le Capitan, 1906, Arthème Fayard, coll. « Le Livre populaire » #31, 1907)
Les pirates des prairies eux-mêmes, gens de sac et de corde, rebut de la civilisation, qui ne vivent que de rapines et d'exactions, n'osaient s'attaquer à lui ?.
(Gustave Aimard, Les Trappeurs de l'Arkansas, Éditions Amyot, Paris, 1858)
10. Le clochard, vivant généralement sans domicile fixe, est une personne sujette à une grande désocialisation, souvent victime d'une exclusion du monde du travail et confronté à un état de solitude dans lequel la consommation d'alcool peut agir à la fois comme moyen de réconfort et d'autodestruction.
11. (Péjoratif) Personne sans domicile fixe qui mène une vie de mendicité et qui refuse les contraintes sociales.
Vendeur - J'ai horreur des clochards, ils sont répugnants et ils ont le cerveau tellement ramolli qu'ils ne respectent plus rien.Richard - En tous cas vous lui avez sucré son envie de toucher les cailloux...Lapinot - Et à moi mon envie de vous acheter quoi que ce soit... Vous correspondez trop bien à votre propre description du clochard.
(Lewis Trondheim, Pichenettes, 1995)
Il avait cependant assisté [?] à une rafle sur les quais de tous les mendigots et clochards qu'une brigade de flics avait cernés.
(Francis Carco, Brumes, Éditions Albin Michel, Paris, 1935, p. 79)
Qu'est-ce qu'elle faisait de mal, la pauvre bougresse, pour qu'on la... Vingt dieux ! ça doit venir d'un des clochards qu'elle fréquentait. Ou d'un des hommes-sandwiches... Pourtant, y avait pas de raison qu'ils la tuent.
(Francis Carco, L'Homme de minuit, Éditions Albin Michel, Paris, 1938)