1. Boire jusqu'à ivresse ; enivrer.
Il a été saoulé.
2. (Figuré) (Familier) Fatiguer ; gonfler.
Tu parles ! Ça commence bien... Et puis qu'est-ce que tu as besoin de peindre ? Tu me saoules, à la fin !
(Bernard Fery, Au coeur d'un mariage mixte, Les Impliqués, 2015, p.19)
J'avais vendu trois lots très précieux dont une pucelle hors de prix, et il me saoulait avec ses délires de toxicomane.
(Alain Wegscheider, État dynamique des stocks, Calmann-Lévy, 2003)
3. (Pronominal) Se rassasier jusqu'à l'excès ; se gorger de vin et ou de viande.
La mère, Rita, sosie de Greta Garbo, se gavait de chips et de massepains, se saoulait de Marie Brizard et procrastinait dans son lit. Elle pleurnichait, ruminait sa mauvaise fortune et celle de son mari, [?].
(Emmanuel Genvrin, Rock Sakay, Éditions Gallimard, 2016, chap.1)
Ce soir-là, Rafferty était désespéré, au-delà de ce qu'il aurait pu imaginer, et il se saoulait. Il se saoulait aussi en ce lieu qui lui rappelait tant de saloons de son pays, les saouleries consolatrices de sa longue carrière : [?]
(Marc Rolland, Le Sioux des Grands Boulevards, Éditions Jean-Paul Gisserot, 2006, p.140)
4. (Pronominal) (Figuré) S'étourdir ou s'enivrer de quelque chose jusqu'à l'excès.
Ce mot [durable] n'est pas fait pour dire, il est fait pour être dit.C'est un signifiant sans signifié, un signe vide de sens, une écorce sonore. Il est fait pour être répété, entendu, enregistré. C'est un mantra, une formule magique, sinon sacrée, qu'on vous sert jusqu'à plus soif. Qu'on se répète jusqu'à l'ivresse. Se saouler de mots, se saouler pour ne pas penser, se saouler pour ne pas voir la vérité en face, voilà une tendance de notre société.
(Hugues Hotier, L'imaginaire du cirque, L'Harmattan, 2005)
5. Enivrer par l'absorption excessive de boissons alcoolisées.
HÉLIODORE. ? Un pet de vigneron la saoule.
6. (Figuré, Familier) Agacer ou importuner quelqu'un par des paroles ou un comportement répétitif.
Tu parles ! Ça commence bien... Et puis qu'est-ce que tu as besoin de peindre ? Tu me saoules, à la fin !