1. (Péjoratif) Synonyme de conspirationnisme.
Le chaos lui-même se trouve expliqué : tout s'éclaire. Il ne fait pas de doute que le succès des théories du complot provient avant tout de cette extraordinaire simplification qu'elles proposent, et c'est pourquoi, la modernité, qui se caractérise avant tout par une complexité de plus en plus grande des faits sociaux, constitue pour elles un terrains privilégié.
(Alain de Benoist, Psychologie de la théorie du complot, dans Politica hermetica, n°6 : Le complot, L'Âge d'Homme, 1992, p.17)
Nous avons cependant choisi d'utiliser cette notion de théorie du complot parce qu'elle nous paraît décrire très bien un type de discours qui, quel que soit son objet, fonctionne selon la même rhétorique, le même type d'argumentation, que l'on trouvait déjà dans les grands discours conspirationnistes [?].
(Nicolas Chevassus-au-Louis, Théories du complot, on nous cache tout, on nous dit rien, Éditions First, 2014)
2. Création de sens autour d'une explication d'un événement historique (ou d'une série d'événements historiques) qui va à l'encontre d'une explication officielle et connecte des éléments qui n'ont vraisemblablement aucun rapport entre eux pour supposer une impulsion néfaste de la part d'un groupe d'individus qui agiraient en secret.
Le chaos lui-même se trouve expliqué : tout s'éclaire. Il ne fait pas de doute que le succès des théories du complot provient avant tout de cette extraordinaire simplification qu'elles proposent, et c'est pourquoi, la modernité, qui se caractérise avant tout par une complexité de plus en plus grande des faits sociaux, constitue pour elles un terrains privilégié.
(Alain de Benoist, Psychologie de la théorie du complot, dans Politica hermetica, n°6 : Le complot, L'Âge d'Homme, 1992, p.17)
Nous avons cependant choisi d'utiliser cette notion de théorie du complot parce qu'elle nous paraît décrire très bien un type de discours qui, quel que soit son objet, fonctionne selon la même rhétorique, le même type d'argumentation, que l'on trouvait déjà dans les grands discours conspirationnistes [?].
(Nicolas Chevassus-au-Louis, Théories du complot, on nous cache tout, on nous dit rien, Éditions First, 2014)
3. Une théorie du complot également désignée par les néologismes conspirationnisme ou complotisme propose de donner une vision de l'histoire perçue comme le produit de l'action d'un groupe occulte agissant dans l'ombre. Loin de la simple rumeur, il s'agit (selon Peter Knight, de l'université de Manchester) d'un récit théorique qui se prétend cohérent et cherche à démontrer l'existence d'un complot entendu comme le fait qu'« un petit groupe de gens puissants se coordonne en secret pour planifier et entreprendre une action illégale et néfaste affectant le cours des évènements ». La conspiration secrète civile, criminelle ou politique, visée par la théorie du complot, agirait généralement dans l'objectif de détenir ou conserver une forme absolue de pouvoir (politique, économique ou religieux).
4. Une théorie du complot est un type de discours caractérisé par la prétention à décrire l'actualité comme résultant pour l'essentiel d'une cause première unique, et par une mise de côté de l'habituelle démarche d'investigation historique, multicausale et ouverte aux hypothèses. Les néologismes complotisme, conspirationnisme, ou conjurationnisme, sont des termes équivalents.
5. Une théorie du complot (de même que les néologismes complotisme, conspirationnisme, ou conjurationnisme) est une expression utilisée pour décrire un type de discours particulier, qui a pour vocation à décrire l'actualité et qui propose une cause unique pour en expliquer le déroulement. Ce genre de discours se différencie de la démarche historique, multicausale et ouverte aux hypothèses.
6. Une théorie du complot est un type de discours qui décrit un événement comme résultant pour l'essentiel de l'action planifiée et dissimulée d'un petit groupe, différent des acteurs apparents, en écartant la démarche d'investigation historique ( multicausale et ouverte aux hypothèses en concurrence mais retenant les plus plausibles ) au profit d'une démarche reposant sur une explication univoque et monocausale qui voit partout les signes de l'intervention et de la puissance de ce groupe principal, y compris dans le fait que les preuves manquent ( ce serait la preuve de la puissance dissimulatrice des comploteurs ) , et d'un discours n'autorisant pas sa réfutabilité. Les néologismes complotisme , conspirationnisme , ou conjurationnisme , sont des termes équivalents.
7. Une théorie du complot ( ou complotisme , conspirationnisme , ou conjurationnisme ) est un type de discours qui décrit un événement comme résultant pour l'essentiel de l'action planifiée et dissimulée d'un petit groupe, différent des acteurs apparents, et qui rejette l'investigation historique ( multicausale et ouverte aux hypothèses en concurrence mais retenant les plus plausibles ) au profit d'une explication univoque et monocausale qui voit partout les signes de l'intervention et de la puissance de ce groupe secret. Peu importe l'absence de preuves : ce serait justement la preuve de la puissance dissimulatrice des comploteurs. Peu importe également la notion de réfutabilité.
8. Une théorie du complot (ou les néologismes complotisme ou conspirationnisme) est une expression d'origine anglaise, définie pour la première fois en 1945 par Karl Popper, qui dénonce comme abusive une hypothèse (en anglais theory) selon laquelle un événement politique a été causé par l'action concertée et secrète d'un groupe de personnes qui avaient intérêt à ce qu'il se produise, plutôt que par le déterminisme historique ou le hasard. Pour Peter Knight, de l'université de Manchester, cette théorie met en scène « un petit groupe de gens puissants [qui] se coordonne en secret pour planifier et entreprendre une action illégale et néfaste affectant le cours des événements », afin d'obtenir ou de conserver une forme de pouvoir (politique, économique ou religieux).
9. Théorie du complot (de même que les néologismes complotisme et conspirationnisme) est une expression d'origine anglaise, définie pour la première fois en 1945 par Karl Popper, qui dénonce comme abusive une hypothèse (en anglais theory) selon laquelle un événement politique a été causé par l'action concertée et secrète d'un groupe de personnes qui avaient intérêt à ce qu'il se produise, plutôt que par le déterminisme historique ou le hasard. Pour Peter Knight, de l'université de Manchester, cette théorie met en scène « un petit groupe de gens puissants [qui] se coordonne en secret pour planifier et entreprendre une action illégale et néfaste affectant le cours des événements », afin d'obtenir ou de conserver une forme de pouvoir (politique, économique ou religieux).