1. Qui doit être détesté.
A les lire, il n'y avait de peuple plus barbare, plus détestable que les Serbes. Pouilleux, voleurs, régicides, ces Serbes abhorrés étaient encore des massacreurs.
(Rodolphe Archibald Reiss, Comment les Austro-Hongrois ont fait la guerre en Serbie, 1915)
La férocité des conventionnels s'explique facilement par l'influence des conceptions que le Tiers État avait puisées dans les pratiques détestables de l'Ancien Régime.
(Georges Sorel, Réflexions sur la violence, Chap.III, Les préjugés contre la violence, 1908, p.143)
Lorsqu'on pense au gouvernement détestable qui pèse sur le peuple de ces fertiles contrées, et à la misère qui en est la conséquence forcée.
(Adrien Balbi, La population des deux mondes, Revue des Deux Mondes, 1829, tome 1)
2. (Par substantivation) Ce qui est détestable.
Il semble qu'il n'y ait point de milieu entre l'excellent et le détestable.
(Monstesquieu, Mes pensées)
3. (Par hyperbole) (Familier) Tout ce qui est fort mauvais dans son genre.
Ah! digne Corse que tu es ! Chez vous, vous vous régalez de merles et ici tu trouve détestable un gibier qui vaut bien mieux.
(Jean Rogissart, Passantes d'Octobre, Librairie Arthème Fayard, Paris, 1958)
Ainsi mis en goût, les Fresnois ne trouvèrent plus la nouvelle liqueur détestable, au contraire.
(Charles Deulin, Cambrinus)
4. Méritant d'être condamné ou fortement réprouvé.
À les lire, il n'y avait de peuple plus barbare, plus détestable que les Serbes. Pouilleux, voleurs, régicides, ces Serbes abhorrés étaient encore des massacreurs.
5. Extrêmement mauvais ou désagréable dans son genre.
Enfin Desplein prit plaisir à se livrer à toute sa verve d'athée, et ce fut un flux de plaisanteries voltairiennes, ou, pour être plus exact, une détestable contrefaçon du Citateur.
6. Qualifie ce qui est digne de haine ou de répulsion extrême.
Il semble qu'il n'y ait point de milieu entre l'excellent et le détestable.