1. L' ivermectine est dans le monde, en 2021 ( avec ses analogues ) le médicament endectocide le plus utilisé comme anthelminthique ( contre les nématodes gastro-intestinaux ) en élevage, ainsi qu'en médecine humaine contre certaines parasitoses ( gale... ) . Son large spectre d'action ( il est également acaricide et insecticide ) , sa haute efficacité à très faibles doses, sa persistance et faible toxicité pour les mammifères ont valu un prix Nobel à ses découvreurs. Mais pour les mêmes raisons et parce qu'elle n'est pas biodégradable, cette molécule s'avère mortellement toxique pour de très nombreux invertébrés terrestres et aquatiques, ce qui pose des problèmes graves pour les écosystèmes et pour les agroécosystèmes .
2. (Médicament) Médicament antiparasitaire à large spectre : nématocide, acaricide (gales), insecticide et antiparasitaire sanguin.
3. L'ivermectine est un médicament utilisé pour traiter des parasitoses, comme la gale.
4. Entre alors en scène l'ivermectine, antihelminthique dont la notoriété auprès du grand public contre le COVID-19 avait été introduite dès la fin 2020 par Pierre Kory , spécialisé en médecine de soins critiques à Milwaukee, qui avait qualifié la molécule de wonder drug, « médicament merveilleux ». La revue Frontiers in Pharmacology, qui avait accepté une prépublication de Kory en janvier 2021, décide de la rejeter début mars au motif que l'article était à la fois insuffisamment étayé et entaché de conflits d'intérêts. Les principales agences sanitaires émettent des avis négatifs au sujet de l'utilisation de l'ivermectine contre cette maladie, comme la Food and Drug Administration, l'Agence européenne des médicaments et l'Organisation mondiale de la santé. Pierre Kory avait parlé de « censure » après le retrait de son article, tandis que des observateurs notaient la politisation de ce médicament. La méta-analyse de Kory est finalement publiée en juin par American Journal of Therapeutics, ce qui relance la médiatisation de la molécule à travers la Front Line COVID-19 Critical Care Alliance (FLCCC Alliance), organisation dirigée par Kory. Un organisme de recherche français, l'Institut Pasteur, publie début juillet une étude réalisée sur le hamster montrant que « la prise de ce médicament à des doses standards permet de réduire dans un modèle animal les symptômes et la gravité de l'infection au SARS-CoV-2 », sans pour autant avoir d'impact sur la charge virale,. Le sujet, qui diffusait dans l'ensemble de la société à travers le monde depuis le début de l'année, [20], occupe alors un espace médiatique croissant, notamment en France [21], [22], [23], [24], [25], tandis que certains responsables politiques locaux s'en emparent [26], [27], [28], achevant de rapprocher sa trajectoire médiatique de celle de l'hydroxychloroquine [29], [30], [31].