1. (Linguistique) interférence linguistique d'une langue sur une autre.
le francique est un superstrat du français.
2. En linguistique, un superstrat est une langue qui en influence une autre sans toutefois la supplanter. Il s'agit de l'un des trois rapports possibles d'interférence linguistique, les deux autres étant le substrat et l'adstrat.
3. En linguistique historique et en sociolinguistique, le terme « superstrat » désigne une langue qui influence une autre langue. Sa défininition plus exacte diffère chez divers auteurs.
4. En linguistique historique et en sociolinguistique, le terme « superstrat » désigne un ensemble de faits linguistiques (phonétiques, grammaticaux ou lexicaux) nouveaux dans une langue, imputables à l'influence d'une autre langue. Dans ce cas, une langue B exerce son influence sur une langue A sur un territoire donné, sans toutefois la supplanter. À terme, les locuteurs de la langue B finissent par adopter la langue A. Par extension, le terme désigne parfois la langue qui cause ces changements, bien qu'on préfère souvent parler dans ce cas de « langue de superstrat ».
5. Les idiomes appelés pidgins et ceux appelés créoles sont eux aussi basés sur des langues substrats et des langues superstrats . La frontière entre pidgin et créole n'est pas nette. Un pidgin est employé dans la communication entre locuteurs de langues maternelles différentes. Les pidgins ne sont pas des langues maternelles et n'ont pas vocation à être transmises de génération en génération. Elles peuvent cependant devenir à terme des langues créoles, qui, elles, sont transmissibles de la mère à l'enfant au sein d'une communauté linguistique homogène . Un tel idiome est le tok pisin, parlé en Papouasie-Nouvelle-Guinée, considéré comme « pidgin et langue créole » par Bussmann 1998 . Des exemples de langues créoles proprement-dites sont l'haïtien, à superstrat français, ou le créole hawaïen, à superstrat anglais .
6. (Linguistique) Influence d'une langue sur une autre, où la langue influente est postérieure et modifie ou enrichit la langue initiale sans pour autant la remplacer.
Cette caractéristique oblige à s'interroger sur l'influence d'adstrats c'est-à-dire de langues ayant interféré avec le latin sur ce territoire, qu'il s'agisse d'une strate linguistique antérieure au latin et supplantée par celui-ci (un « substrat ») ou d'une strate supérieure qui sans le supplanter en a conditionné certaines évolutions (un « superstrat »).