1. (Plus courant) Disposition d'esprit des personnes qui affectent de douter de tout.
Un malentendu existe entre lui et les simples mortels. [?]. Il arbore superbement un scepticisme, un snobisme de décadence qui leur reste inaccessible et fermé. Son ironie naturelle les gêne et les déconcerte. Il est ennuyé, blasé ; [?].
(Anatole Claveau, Le Tout-Paris, dans Sermons laïques, Paris : Paul Ollendorff, 1898, 3e éd., p.31)
À cette époque, Bakounine ne s'enthousiasmait plus pour les choses révolutionnaires russes. Au contraire, dans ses paroles perçait une sorte de scepticisme à l'égard des Russes.
(Debagori-Mokrievitch, Souvenirs sur Bakounine, traduits par Marie Stromberg, La Revue blanche, 1895)
Pas plus que mon père je ne m'accommode de ce scepticisme médiocre que je juge nuisible à l'intérêt général.
(Joseph Caillaux, Mes Mémoires, I, Ma jeunesse orgueilleuse, 1942, page 11)
2. (Philosophie) Doctrine, sentiment des philosophes dont le dogme principal est de douter, de n'affirmer rien, de tenir leur jugement en suspens sur chaque chose.
Malheureusement, il n'existait aucun attachement philosophique au laïcisme et à ses valeurs de scepticisme, d'expérimentation et de tolérance, si essentielles au pluralisme politique.
(Panayiotis Jerasimof Vatikiotis, L'Islam et l'État, 1987, traduction d'Odette Guitard, 1992)
Aux derniers temps de la République romaine et aux premier siècle de l'Empire, le scepticisme religieux s'étend des classes cultivées aux couches profondes du peuple : Cicéron et Juvénal nous l'atteste.
(Louis Rougier, Histoire d'une faillite philosophique: la Scolastique, 1966)
Tout le monde étant d'accord pour me désigner nettement sous le nom de scepticisme, d'impiété ou de laïcisme l'esprit dominant du département, tout le monde aussi, on l'a vu, reconnaît son esprit de progrès [?].
(Ludovic Naudeau, La France se regarde : Le problème de la natalité, Librairie Hachette, Paris, 1931)
Le scepticisme ne convient pas à tout le monde. Il suppose un examen profond et désintéressé : celui qui doute parce qu'il ne connaît pas les raisons de crédibilité n'est qu'un ignorant. Le vrai sceptique a compté et pesé les raisons.
(Denis Diderot, Pensées philosophiques, Texte établi par J. Assézat, Garnier, 1875-77)
Trois nouveaux courants, fort opposés, s'imposent : l'épicurisme, le stoïcisme et le scepticisme ; leur point commun est l'attention accordée aux questions éthiques, au point que le savoir lui-même se laisse subordonner à cette visée.
(Lambros Couloubaritsis, Aux origines de la philosophie européenne: De la pensée archaïque au néoplatonisme, De Boeck Supérieur, 2003, p.571)
3. Le scepticisme (du grec skeptikos, « qui examine ») est au sens strict une doctrine philosophique selon laquelle la pensée humaine ne peut déterminer la vérité avec certitude. Il ne s'agit pas de rejeter la recherche, mais au contraire de ne jamais l'interrompre en prétendant être parvenu à une vérité absolue. Dans sa version antique, le principal objectif du scepticisme n'est pas seulement de nous faire éviter l'erreur, mais de nous faire parvenir à la quiétude (ataraxie), loin des conflits de dogmes et de la douleur que l'on peut ressentir lorsqu'on découvre de l'incohérence dans ses certitudes. Le scepticisme affirme que l'homme ne peut trouver ni une réponse aux questions touchant les affaires humaines, ni une certitude concernant les réponses aux questions philosophiques et énigmes de la nature et de l'univers, même si elles peuvent exister.
4. Le scepticisme (du grec ?????????, skeptikos, « qui examine ») est une méthode d'examen et une école philosophique selon laquelle il semble que rien n'est vrai, pas même cette expression (car elle se réfute d'elle-même).
5. Le scepticisme (du grec ????????? / skeptikós, « qui examine »), aussi appelé pyrrhonisme, est une philosophie et une méthode grecque antique qui compare et oppose toutes choses afin d'atteindre la tranquillité (???????? / ataraxía, « ataraxie ») de l'âme (???? / psukh?). Par exemple le sceptique pyrrhonien dit que rien n'est vrai ni faux, ni vrai et faux à la fois, et pas même cette dernière phrase car elle s'oppose à elle-même.
| Le scepticisme ( du grec ????????? / skeptikós, « qui examine » ) , aussi appelé pyrrhonisme , est à l'origine une philosophie et une méthode grecque antique qui compare et oppose toutes choses afin d'atteindre la tranquillité ( ???????? / ataraxía, « ataraxie » ) de l'âme ( ???? / psukh? ) .
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