1. (Histoire) (Indénombrable) Ypérite.
[?]; il n'y a point de mélinite, ni de fulminate, ni de gaz moutarde dans la nature ; et la chimie n'est qu'un moyen d'ajouter un coup de marteau à un autre et d'en tenir l'énergie en quelque sorte suspendue. Preuve que le travail humain laisse un monstrueux excédent.
(Alain, Souvenirs de guerre, Hartmann, 1937, p. 211)
On n'échappe pas aux morsures de l'ypérite qui, sournoisement, s'accroche à la peau. Le signataire de ces lignes, en 1918, a vu transporter des malheureux attaqués par le gaz moutarde, alors que rien ne le laissait prévoir, plusieurs jours après un bombardement. Ils avaient eu, seulement, l'imprudence de s'asseoir dans un fossé.
(Victor Méric, La guerre qui revient : Fraiche et Gazeuse, Sirius, 1932, p. 161)
2. [noun] A vesicant gas, bis (2-chloroethyl) sulfide, (ClC2H4)2S, once used in chemical warfare.
3. Son nom vient du fait qu'une forme impure de ce gaz avait une odeur qui ressemblait à celle de la moutarde, de l'ail ou du raifort. Il est aussi nommé parfois ypérite ( dérivé du nom de la ville d'Ypres ( Ieper en flamand ) en Belgique, où il fut utilisé massivement au combat en septembre 1917 après un premier test allemand contre les troupes britanniques à Ypres en juillet de la même année ) , moutarde au soufre , Kampfstoff LOST ou gaz LOST . Il peut être létal mais sa première fonction est d'être très fortement incapacitant.
4. Le gaz moutarde est un composé chimique cytotoxique et vésicant qui a la capacité de former de grandes vésicules sur la peau exposée.