1. Endroit d'où l'on extrait de la tourbe.
On a pu suivre d'une façon précise l'histoire post-glaciaire dans le Nord de l'Europe, où de nombreux végétaux à demi fossilisés des tourbières ont permis de suivre couche par couche l'évolution des végétaux principaux.
(Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, p.61)
2. (Par extension) (Écologie) Sol formé de tourbe.
[?] il verrait succéder la flore calcifuge moins variée des schistes et des grès, celle des tourbières avec leurs éléments relictuels [?]
(Gustave Malcuit, Contributions à l'étude phytosociologique des Vosges méridionales saônoises : les associations végétales de la vallée de la Lanterne, thèse de doctorat, Société d'édition du Nord, 1929, p. 7)
Au bord des petits lacs des Alpes, plus ou moins comblés, se forment des tourbières appelées fagnes ; pour le touriste elles se signalent par les élégantes houppes blanches des Linaigrettes.
(Henri Gaussen, Géographie des Plantes, Armand Colin, 1933, p.169)
3. Une tourbière est une zone humide caractérisée par l'accumulation progressive de la tourbe, un sol caractérisé par sa très forte teneur en matière organique, peu ou pas décomposée, d'origine végétale. C'est un écosystème particulier et fragile dont les caractéristiques en font, malgré des émissions de méthane, un puits de carbone, car il y a plus de synthèse de matière organique que de dégradation (les écosystèmes tourbeux couvrent 3 % à 5 % des sols émergées, mais ont les plus fortes densités de carbone, et constituent le premier stock de carbone actif de tous les écosystèmes terrestres (Joosten & Couwenberg, 2009).
4. Une tourbière est une zone humide caractérisée par la présence de sphaignes. Ces mousses, en mourant, s'accumulent progressivement pour former de la tourbe, un sol caractérisé par sa très forte teneur en matière organique, peu ou pas décomposée, d'origine végétale. La synthèse de matière organique y est plus importante que sa dégradation. Les écosystèmes tourbeux couvrent 3 % à 5 % des surfaces terrestres émergées, mais la biodiversité y est très élevée, et ils stockent le carbone de façon très efficace.
5. Une tourbière est une zone humide caractérisée par le fait que la synthèse de la matière organique y est plus importante que sa dégradation en raison de la saturation en eau. La végétation, en mourant, s'accumule progressivement pour former de la tourbe, un sol caractérisé par sa forte teneur en matière organique, peu ou pas décomposée. Les écosystèmes tourbeux couvrent 3 % à 5 % des surfaces terrestres émergées, mais la biodiversité y est très élevée, et ils stockent le carbone de façon très efficace.
6. On appelle tourbière ( ou mare ) ombrotrophe , ou tourbière haute , une zone humide acide et pauvre en minéraux, où flore et faune se sont adaptées à ces conditions extrêmes. Au contraire des marécages ou des tourbières minérotrophes, les tourbières ombrotrophes sont alimentées exclusivement par les précipitations, le brouillard et la fonte des neiges ( « ombrotrophie » ) , ainsi que par les sels minéraux transportés par le vent : en cela, elles représentent un type de zone humide spécifique sur le plan hydrologique, écologique et génétique, dont les mousses, accumulées et régénérées au fil des siècles et des millénaires, jouent un rôle essentiel dans la formation de la tourbe.