1. La poudre d'escampette s'utilise dans l'expression prendre la poudre d'escampette, qui signifie déguerpir.
2. S'enfuir.
[?] ; puis le voyant mort, car vous le tuâtes du coup, vous prîtes la fuite sur le cheval qu'il vous avait donné.
(Alexandre Dumas, La Reine Margot, 1845, vol. I, ch. III)
J'avais pu juger plus d'une fois de ces dispositions, en voyant les femmes et les enfants prendre la fuite à l'aspect du Tartare, et nos hôtes lui refuser impitoyablement toute nourriture, de peur que, selon l'ancienne coutume turque, il ne partît sans les payer.
(Jérôme-Adolphe Blanqui, Voyage en Bulgarie 1841, chapitre VI - 1845)
3. S'infliger une taillade, une coupure.
Le détenu s'est taillé les veines pour tenter de mettre fin à ses jours.
4. Se découper un morceau, une part de quelque chose pour soi.
Comme d'habitude, j'imagine qu'il va se tailler une grande part de gâteau.
5. (Par extension) S'attribuer, conquérir.
Se tailler un empire.
6. (Familier) Ficher le camp, se barrer, se tirer, partir.
Ça craint ici. Allez ! On s'taille !
7. (Pronominal) (Argot) Déguerpir, s'enfuir.
8. (Figuré) (Familier) S'en aller, partir.
9. (Militaire) Quitter l'emplacement de repos et se mettre en marche.
10. (Populaire) Partir.
11. Faire une fugue (en particulier pour un enfant).
12. (Figuré) (Familier) Partir, s'enfuir précipitamment.
Intriguée, j'ai cherché à voir où elle allait, mais elle s'est aperçue, sans doute, que je la suivais ; elle a pris ses jambes à son cou, et je l'ai perdue dans les petites ruelles qui montent à la Ville-Haute.
(André Theuriet, Le Secret de Gertrude, G. Boudet, 1890, p. 124)
J'étais allé m'asseoir auprès d'elle ; je voulais lui offrir un bouquet de bluets que j'avais cueillis dans les seigles ; mais ses deux grands yeux se tournèrent vers moi d'une si drôle de façon, que je pris mes jambes à mon cou, et me sauvai en emmenant ma soeur par la main.
(Jules Sandeau, Le Château de Montsabrey, Michel-Lévy frères, 1865, p. 152)
Mais Pontis leur fit observer qu'en courant ils seraient remarqués, rappelés, peut-être, qu'il fallait, au contraire, s'éloigner lentement, en se dandinant, en regardant le ciel et l'eau ; puis, à un détour du chemin, prendre ses jambes à son cou, et faire le quart de lieue en cinq minutes.
(Auguste Maquet, La Belle Gabrielle, Imprimerie de Schiller aîné, Paris, 1861, p. 7)