1. Poison produit, chez certains animaux, par sécrétion, et qui, introduit dans le sang d'un autre animal ou d'un homme par une morsure ou une piqûre, amène de graves désordres et même la mort.
Cet animal a jeté son venin.
Le venin de la vipère, du scorpion, du serpent.
Venin prompt, subtil.
Venin dangereux, mortel.
2. Se dit aussi figurément, en langage de dévotion, d'une doctrine dangereuse.
Le venin de l'hérésie.
Il y a du venin dans cette proposition.
3. (Proverbial) (Figuré) ?
Morte la bête, mort le venin, On n'a plus rien à craindre d'un ennemi mort.
4. On appelle venin toute substance toxique produite par des animaux et destinée à tuer ou paralyser leurs proies. Les venins sont souvent des mélanges complexes de substances chimiques variées, surtout des enzymes qui servaient probablement originellement à faciliter la digestion des proies.
5. (Figuré) Malignité, rancune, haine cachée.
Il a jeté tout son venin, Dans l'emportement de sa colère, il a dit tout ce qu'il avait sur le coeur contre un tel.
C'est une langue dangereuse, qui répand son venin partout.
Le venin distillé par Drumont et ses collaborateurs fut recueilli par le quotidien royaliste, l'Action Française. Les dirigeants du mouvement néo-royaliste ne se contentèrent pas de rééditer, à leur compte, les mensonges et les faux de la Libre Parole.
(Léon Berman, Histoire des Juifs de France des origines à nos jours, 1937)
C'est un homme sans venin, qui n'a point de venin, Il n'a pas de malignité, pas de rancune.
Le venin de la calomnie.
Il y a trop de venin dans ce qu'il dit.
Les deux demoiselles jetèrent à Canalis un regard chargé d'autant de venin qu'en insinue la morsure d'une vipère.
(Honoré de Balzac, Modeste Mignon, 1844)
6. Substance toxique sécrétée par certains animaux, dont l'introduction dans l'organisme par morsure ou piqûre peut causer de graves troubles voire le décès.
7. Expression d'une hostilité ou malveillance dissimulée.
Les deux demoiselles jetèrent à Canalis un regard chargé d'autant de venin qu'en insinue la morsure d'une vipère.