1. Discours ou propos injuste, déplacé.
On ne peut médire de cet homme-là sans faire un blasphème, sans blasphème. ? De telles critiques sont des blasphèmes.
2. Juron.
Un blasphème de rage jaillit de la gorge de Camus, [?].
(Louis Pergaud, L'Argument décisif, dans Les Rustiques, nouvelles villageoises, 1921)
3. Le terme blasphème vient du latin blasphemia, lui-même emprunté au grec ?????????, substantif correspondant au verbe ????????? « parler mal de quelqu'un, injurier, calomnier ». Le second élément de ces deux mots se retrouve dans les verbes ???? et ????? « déclarer, dire ». En revanche l'origine du premier élément ????- est peu claire, même s'il est tentant de rapprocher celui-ci de ?????, ?????? « dommage » et de ?????? « endommager, cause du tort, nuire ». C'est dans le grec de la Septante et du Nouveau Testament que le verbe et le substantif ont reçu le sens religieux de « blasphémer ».
4. Parole qui outrage la divinité ou qui insulte à la religion.
Quelle impiété, Tournebroche, mon fils, s'écria-t-il dans l'escalier, quels blasphèmes !
(Anatole France, La Rôtisserie de la reine Pédauque, 1893)
Le blasphème, c'est-à-dire la profanation du nom de Dieu, de Jésus-Christ ou du Saint-Esprit, est également punissable.
(Église à Lyon, Archevêché de Lyon, 1882, p. 101)
Pour moi, je ne connais maintenant rien de plus horrible qu'une pensée de vieillard sur un front d'enfant ; le blasphème aux lèvres d'une vierge est moins monstrueux encore.
(Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, La Femme de trente ans)
Ainsi ce serait un blasphème, que de dire que Dieu est injuste & cruel parce qu'il punit le péché originel dans les enfants qui meurent sans baptême.
(Toussaint-Mallet, L'Encyclopédie, édition de 1751, tome 2, article Blasphème)
5. Le terme blasphème signifie, dans son origine étymologique, « parler mal de quelqu'un, injurier, calomnier », puis prend son sens religieux.
6. La notion de blasphème désigne à l'origine le fait de « parler mal de quelqu'un, injurier, calomnier » ; elle prend progressivement un sens plus restreint pour ne plus concerner que l'injure appliquée au fait religieux. Ainsi, le dictionnaire Larousse définit le blasphème comme « une parole ou discours qui outrage la divinité, la religion ou ce qui est considéré comme respectable ou sacré » . La difficulté de cette notion tient à la multiplicité de ses définitions au cours du temps et suivant la géographie ; le blasphème peut être vu comme une construction historique à variétés multiples.
7. Expression outrageante à l'égard de la divinité ou injurieuse envers la religion.
Pour moi, je ne connais maintenant rien de plus horrible qu'une pensée de vieillard sur un front d'enfant?; le blasphème aux lèvres d'une vierge est moins monstrueux encore.
8. Interjection exprimant une forte émotion, souvent liée à la colère ou à la frustration.
Un blasphème de rage jaillit de la gorge de Camus, [...].